février 2021 : Améliorer la qualité de l’air : l’affaire de tous

La pollution de l’air constitue la deuxième cause de mortalité évitable en France, après le tabac. Si elle diminue lentement depuis 20 ans, elle dépasse encore trop souvent les normes recommandées entraînant 48 000 décès prématurés par an (131 décès par jour !) liés à l’asthme, cancer du poumon, infarctus, AVC… Ces pathologies touchent tous les âges, fumeurs ou non, surtout en zone urbaine.

Une étude de Greenpeace de 2019 sur la qualité de l’air aux abords des crèches et des écoles a montré que 10 des 23 établissements Oullinois ont un air de mauvaise qualité, et 3 crèches dépassent les normes légales de pollution au dioxyde d’azote !

Oullins n’échappe pas à la pollution générale de l’air, accentuée par la proximité de la M7, des sites industriels générant une importante circulation et les chauffages individuels au bois.

L’abaissement effectif de la vitesse à 30km/h, s’il permet d’améliorer la sécurité routière, ne permet pas de diminuer les émissions en gaz polluants des automobiles. La Zone Faible Emission de la Métropole interdisant l’accès aux véhicules les plus polluants s’est renforcée au 1er Janvier, mais ne concerne pas encore Oullins.

Comment agir à Oullins ?

Le recours aux transports en commun, dont la fréquence va être augmentée de 20% par le SYTRAL, est à privilégier dans notre ville qui est particulièrement bien desservie, même si les infrastructures dédiées manquent (voies bus). Des tarifs d’abonnements plus solidaires ont été créés.

En ville, 40 % des trajets effectués en voiture font moins de 3km. Il est donc important de convertir ces courts trajets vers des modes de transport «actifs» : marche, vélo, trottinette… afin de diminuer les émissions, désengorger nos routes, et reprendre une activité physique dont nous sommes privés depuis longtemps. Lors de la campagne municipale, de nombreux Oullinois nous ont fait part de leur souhait de circuler à vélo, notamment avec enfants, mais étaient découragés par le manque d’aménagements cyclables et le sentiment d’insécurité sur la route. Mme Pouzergue a promis ces aménagements, mais lorsque de nombreuses villes ont mis en place les «coronapistes» lors du déconfinement… notre ville n’a pas bougé.

La Métropole de Lyon aide les particuliers à réduire leur consommation d’énergie et limiter les émissions de particules par le dispositif d’aide et d’accompagnement ECORENO’Vpour la rénovation énergétique des logements et la primeAir-Bois pour le renouvellement d’une vieille cheminée ou d’un vieux poêle à bois par un équipement labellisé « flamme verte ».

Dans les crèches et écoles : aérer et ventiler les locaux, choisir un mobilier et des fournitures scolaires éco-labellisés, utiliser des produits d’entretien écologiques. Enfin, une mesure municipale clairement bénéfique pour la sécurité des enfants, la qualité de l’air et la santé, serait la piétonnisation des abords des écoles au moins aux horaires d’arrivée et de sortie des élèves.

Pour finir, rappelons qu’il est interdit de brûler les végétaux, qui doivent être emmenés en déchèterie. Brûler 50 kg de végétaux émet autant de particules qu’une voiture diesel récente qui parcourt 13000 km. Il est également interdit de laisser tourner le moteur de son véhicule à l’arrêt (article 2 de l’arrêté du 12 novembre 1963). Laisser son moteur tourner plus de 10 secondes émet plus de CO2 que redémarrer.

Alors que notre activité physique est réduite depuis le confinement, voici l’occasion de prendre de bonnes résolutions : bougeons, à pied ou à vélo… et respirons !

  • Pour plus d’informations : https://www.atmo-auvergnerhonealpes.fr/