Lutte contre le changement climatique : tour d’horizon

Alors que la COP 29 doit préciser les mécanismes financiers pour lutter contre le changement climatique dans un contexte international sous haute tension1, le constat est une fois de plus alarmant : l’année 2024 est la plus chaude jamais enregistrée, les catastrophes climatiques s’enchaînent, dont les inondations dans le Sud-Ouest Lyonnais et en Espagne, directement liées au réchauffement de la Méditerranée. L’objectif des accords de Paris de 2015 de limiter le réchauffement climatique en-dessous de +1,5°C en 2100 paraît désormais inatteignable : la capacité naturelle du système terrestre à compenser les émissions de gaz à effet de serre (GES) s’amoindrit fortement en raison d’une action politique insuffisante et d’une économie mondiale qui carbure toujours plus aux énergies fossiles.

L’Union Européenne est quant à elle sur la bonne voie : -37% des émissions de GES depuis 1990, avec sur la même période une augmentation de 68% du PIB. Mais le Pacte Vert européen est dans la ligne de mire des partis conservateurs et de droite nationaliste qui veulent remettre en cause la lutte contre la déforestation et la fin de la vente des moteurs thermiques neufs pour 2035.

Au niveau national, l’élaboration de la nouvelle stratégie énergie-climat est enfin relancée, après 2 ans d’attente, pour fixer le cap vers la neutralité carbone en 2050. Si l’objectif parait atteignable, les aléas climatiques et la dégradation des écosystèmes (sécheresse, feux de forêts…) font que la part des efforts à faire sera plus importante en particulier pour réduire nos consommations énergétiques sur les secteurs des transports et du bâtiment, avec un enjeu sur le financement et la juste répartition de ces mesures.

De son côté, la Métropole de Lyon vient d’engager son 3e Plan Climat pour la période 2026-2031, afin d’accélérer la transition écologique localement en s’appuyant sur une Convention Métropolitaine pour le Climat regroupant 110 personnes représentatives de la diversité des habitant.e.s. Résultats des travaux annoncés pour l’été 2025 avec d’ores et déjà d’importants chantiers menés sur :Le secteur des transports, avec 3 nouvelles lignes de tramway (T6, T9 & T10), une nouvelle ligne de Bus à Haut Niveau de Service, une navette fluviale sur la Saône, etc.

Le secteur des bâtiments, avec la construction d’immeubles « bas carbone » et à énergie-positive dans les écoquartiers (ZAC Confluence, Gratte-Ciel & Girondins) et bientôt à la Saulaie, maintien du dispositif Ecoréno’v pour la rénovation énergétique des logements, malgré le contexte d’austérité budgétaire.

Sur la commune d’Oullins-Pierre-Bénite, alors que nous attendons toujours la présentation du Schéma Directeur des Énergies (annoncé il y a plus de 3 ans) et la cartographie des Zones d’Accélération des énergies renouvelables (obligatoire pour fin décembre 2023), le nouveau Maire et son équipe ont mis toute leur énergie dans une campagne agressive pour le maintien de la voiture en ville. A contre-sens de toutes les politiques des mobilités et de transition écologique menées sur la Métropole depuis plus de 20 ans. La dernière enquête déplacements sur la Métropole de Lyon éditée par l’INSEE à l’été 2024 nous rappelle pourtant que pour Oullins-Pierre-Bénite, nous restons nombreux à utiliser la voiture pour les déplacements domicile-travail :Seuls 14% des salariés utilisent les transports en commun pour les trajets domicile-travail de moins de 20 km,

28% des salariés résident à moins de 5 km de leur lieu de travail dont plus des 3/4 (78%) utilisent leur voiture pour s’y rendre,

Rappelons que dans 97% des cas, les voitures roulent à l’essence.

Nous pensons urgent et nécessaire d’accélérer la mise en œuvre d’une transition écologique et solidaire. Nous pensons qu’il est Temps d’Agir.

1 Cette tribune a été écrite avant la fin des négociations finales de la COP29