Pratiques déloyales et anti-démocratiques du nouvel exécutif municipal
Le débat démocratique local a changé avec la fusion entre Oullins et Pierre-Bénite. Notre ville est en effet entrée dans l’ère de la post-vérité, de l’autoritarisme et de la politique politicienne avec l’arrivée du nouveau maire.
En atteste la volonté manifeste d’invisibiliser l’opposition du Conseil municipal dans le nouveau magazine “Traits d’Union” de mars. En page 17, vous avez pu vous étonner, comme nous, de l’absence des photos de nos visages au motif que “la plupart des membres de l’opposition n’ont pas souhaité participer à une séance photo” organisée le samedi 6 janvier à 8h30, en période de congés scolaires. Une excuse inacceptable quand on sait que la mairie dispose de nos photos depuis 2020 et en a fait mensuellement usage depuis lors. Masquer nos visages dans cette édition est d’autant plus préjudiciable à la capacité de nos concitoyens de nous reconnaître et de nous interpeller que le nouveau format du magazine ne présente plus nos visages à côté de nos tribunes mensuelles.
Mais cela n’est que la face émergée de l’iceberg de barrages et de désinformation dont nous sommes témoins depuis 3 mois.
À commencer par la répétition par le maire de contre-vérités tout en attisant les divisions au sein de notre commune, au sujet par exemple de l’apaisement du centre-ville d’Oullins : travestissement de la réalité quant aux compétences de la Métropole, critiques incessantes de la Métropole quant à une concertation irréprochable à l’opposé de celle, partiale, menée par la ville sur la fusion.
Que dire des conditions de tenue du Conseil municipal où notre opposition est reléguée au fond de la salle, installée sur des tables branlantes – sans capacité de recharger nos ordinateurs – et équipée de micros défaillants.
Aussi, notre groupe (au moins) rencontre d’importantes difficultés depuis le mois de janvier – au moyen de complexités administratives – pour disposer simplement de salles municipales afin de nous réunir et d’exercer notre travail d’élus ou de préparer la campagne des élections européennes comme la loi nous le permet.
Enfin, une pratique déjà présente et dénoncée plusieurs fois depuis 2020 : l’envoi des délibérations à l’opposition seulement 5 jours (dont 2 jours de week-end) avant les commissions ou le Conseil municipal : un temps très limité pour lire des centaines de pages de contrats, chartes, avenants, protocoles et définir une position. Sans parler de l’obligation de transmettre par écrit nos interventions et questions orales, 48h avant un Conseil municipal aux fins de museler la spontanéité et le débat démocratique.
Les conseillers municipaux de l’opposition ont des droits définis au Code Général des Collectivités territoriales. La nouvelle mairie a décidé d’user de tous les moyens en sa possession pour rendre notre travail de vigilance bénévole plus compliqué encore. Aux dépens de la démocratie.