S’il est une chose dont nous pouvons nous féliciter c’est que l’écologie soit  enfin installée dans le paysage politique comme un enjeu majeur, revendiquée par tous les partis. 46 ans après la première candidature écologiste (René DUMONT) à l’élection présidentielle de 1974, il était temps !

La dernière “marche pour le climat” à Lyon, dimanche 28 mars, avec près de 10 000 personnes, atteste une fois de plus de la forte demande sociale de prise en compte des enjeux environnementaux dans les décisions politiques.

un bien commun

L’écologie est un bien commun et n’appartient à personne. Pourtant, il ne faut pas être dupe du verdissement récent et autoproclamé des tenants d’un développement productiviste. Leurs choix de modèles d’attractivité et de croissance économique dépassés perdurent et impactent lourdement l’environnement : réchauffement climatique, épuisement des ressources naturelles, pollution des milieux, exploitations des plus démunis, etc.

La gestion de notre ville n’échappe pas à ce constat. S’il est temps que la majorité, en place depuis plus de 30 ans, intègre l’écologie dans sa politique, l’autosatisfaction et la récupération d’actions menées par d’autres ne peuvent suffire à masquer les faits qui appellent à un regard critique en la matière : 

Sur la Nature en ville :

• Les espaces verts représentent 8% de notre ville (35 ha), contre 30% en 1990,

• Aucun programme de désimperméabilisation des cours d’école pour lutter contre les îlots de chaleur urbains, 
• La végétalisation de la future place Anatole France, plébiscitée par les Oullinois, n’est pas encore acquise et reste un combat à mener.

Sur les économies d’énergies :

• Les consommations énergétiques totales ont augmenté de 15% depuis 1990, alors même que la population restait inchangée,
• Aucun plan de rénovation énergétique des bâtiments publics n’a été présenté, ni voté en conseil municipal, malgré nos demandes répétées,
• Rejet de notre proposition d’une rénovation énergétique exemplaire pour la Cité Jacquard : aucune isolation thermique en façade pour les 100 logements réhabilités.

Sur le développement des énergies renouvelables : 

• La part des énergies renouvelables locales pèse moins de 4% des consommations totales, (8% sur la Métropole de Lyon),
• Nos bâtiments municipaux n’ont toujours aucune installation photovoltaïque en toiture, malgré un potentiel référencé sur le cadastre solaire de la Métropole,
• 70% de nos énergies consommées sont fossiles et émettrices en gaz à effet de serre.

Sur l’alimentation de nos enfants :

• La gestion des repas scolaires est depuis septembre confiée à SODEXO, multinationale cotée en bourse. La majorité a refusé le choix d’une régie directe avec une alimentation bio, locale,
• Les aliments sont stockés et réchauffés dans des contenants en plastique et non en inox, malgré leurs effets néfastes sur la santé et l’interdiction de leur usage prévue en 2025,
• Le tri et la collecte des déchets alimentaires quotidiens pour compostage ne sont pas mis en place dans les cantines scolaires.

Sur la mobilité : 

• 5 km seulement de pistes cyclables (soit 5% du réseau de voirie) réalisés au détriment des piétons,
• Suppression de la commission Modes Actifs depuis janvier 2020,
• Aucune sensibilisation ou accompagnement pour généraliser les pédibus sur les écoles,
• La municipalité n’a toujours pas engagé son Plan de Mobilité interne, comme la loi l’y oblige.

C’est ce constat d’inaction qui a motivé notre liste à se présenter et obtenir 48,7% des voix aux dernières élections municipales. C’est toujours ce même constat qui nous anime aujourd’hui dans nos responsabilités d’élus d’opposition, parce qu’en matière de transition écologique, il est Temps d’Agir !