Une Zone à Faibles Émissions pour mieux respirer
La pollution de l’air impacte notre environnement et altère fortement notre santé. Elle provoque des dizaines de milliers de morts prématurées chaque année en France et quantité d’affections et de maladies chroniques.
En 2019, l’agglomération lyonnaise est le territoire français qui a connu le plus de jours de dépassement des seuils de pollution avec 45 jours en alerte rouge.
Une étude de 2017 a montré que 10 crèches et écoles d’Oullins ont un air de mauvaise qualité et 3 crèches dépassent les normes de pollution au dioxyde d’azote !
Au-delà de la prise de conscience des impacts de la pollution de l’air sur l’environnement et la santé, l’État doit agir sous la pression des contentieux judiciaires. Les valeurs limites en dioxyde d’azote (NO2) et en particules fines devraient être respectées depuis 2008 !
Dans ce contexte, la Loi d’orientation des mobilités a rendu les Zones à Faibles Émissions (ZFE) obligatoires dans les territoires où les normes de qualité de l’air sont dépassées de manière chronique, dont la Métropole de Lyon.
Sur la Métropole, 66 % du dioxyde d’azote a pour origine le trafic routier (96 % provient des véhicules diesel), 20 % le chauffage résidentiel et 14 % l’industrie. Aussi, pour protéger les populations et repasser sous le seuil des valeurs limites, la Métropole de Lyon doit mettre en œuvre des mesures ambitieuses pour les véhicules polluants et notamment les véhicules diesel.
Protéger les habitants les plus exposés à la pollution.
Ceux qui souffrent le plus de la pollution sont les personnes qui habitent à proximité des grands axes routiers. Ce sont souvent des familles modestes, parmi les plus fragiles de nos habitants. C’est une source d’inégalité et d’injustice supplémentaire. Mettre en place une ZFE contribue à les protéger car ce sont eux les premières victimes de l’inaction.
La ZFE offre l’occasion d’inventer et de développer des solutions, au service de tous.
Il convient de préserver la capacité de chacun à satisfaire ses besoins de mobilités. La ZFE ne doit laisser personne sans solution. Les familles à faibles ressources constituent une bonne partie des 180 000 ménages vivant dans la métropole sans véhicule (environ un tiers des ménages). La concertation qui s’ouvre doit les cibler en priorité lorsqu’il sera question de solutions de mobilité alternatives, d’aides au renouvellement des véhicules ou de dérogations. Il en va de même pour les professionnels. Les artisans, les PME et les associations ont particulièrement besoin d’un accompagnement renforcé.
C’est pourquoi la Métropole mène une concertation de grande ampleur pour construire une ZFE exemplaire.
Chacun doit être informé sur ce projet de ZFE et orienté vers les solutions pertinentes ou aides directes dont il peut bénéficier.
La concertation a débuté le 3 septembre 2021 et s’achèvera le 5 février 2022. Elle est ouverte à toutes les préoccupations, notamment les suivantes :
- Mesures à envisager ou conforter pour développer les mobilités alternatives à la voiture individuelle (covoiturage, transports en commun, vélo…),
- Solutions de financement pour faciliter l’acquisition de véhicules « propres », en particulier pour les publics à faibles ressources,
- Situations individuelles justifiant une dérogation de circulation.
La concertation se déroule sous plusieurs formes : réunions publiques, ateliers, questionnaires…Un site internet dédié permet de centraliser l’ensemble des informations :
Retenez la date ! Lundi 29 novembre à 20h : soirée conférence débat “La révolution des cantines, vers une alimentation bio, saine et durable” à la salle du Caveau. Plus d’informations à venir sur notre page Facebook et site web.
Vidéo de présentation de la ZFE :