Climat : les promesses ne sauveront pas l’humanité

La COP 26 qui s’est tenue cet automne était la 26ème édition de la Conférence des Parties, cet événement qui rassemble chaque année les 196 États ayant signé en 1992 un traité international visant à protéger le climat de la Terre, actuellement propice à la vie.

Cette COP était essentielle car le temps presse à présent pour sauver notre climat : les promesses des précédentes COP ne sont pas tenues ou sont constamment reportées. Par exemple, lors de la COP 15 à Copenhague en 2009, les pays riches s’étaient engagés à financer l’adaptation au changement des pays en développement à hauteur de 100 milliards de dollars par an dès 2020 : promesse reportée à 2025 !

L’accord finalisé à la COP 26 ne permettra pas de limiter le réchauffement global à 1,5°C, ni même de rester en dessous des 2°C. La COP 26 fut incontestablement un échec, par le gouffre qui sépare les actes des gouvernements et les mesures à prendre alors que nous sommes dans une situation d’urgence climatique absolue. Nous avons encore pu le constater cette année marquée par le démarrage précoce de la végétation sapée par le gel, les dômes de chaleur, les méga-feux, les inondations et les événements climatiques violents… La communauté internationale, dont la France, douée en promesses mais pas en actes, n’est pas au rendez-vous de l’histoire.

Le changement climatique, nous le ressentons à Oullins avec les inondations-éclair jusque dans notre centre-ville, les sécheresses de nos espaces verts, l’Yzeron à sec quasiment tous les étés, la propagation de moustiques tropicaux, les infestations de mouches, de punaises ou de pyrales du buis, les pluies de grêlons massifs qui endommagent biens et cultures.

La fonte des glaciers des Alpes qui sera totale aux alentours de 2070 entraînera une baisse de 30 % du débit du Rhône et du niveau de ses nappes phréatiques dès 2050. Sachant que 95% de l’eau potable des habitants de la Métropole vient de la nappe alluviale du Rhône, cela pose de nombreuses questions. D’abord sur la quantité d’eau, avec l’apparition de nouveaux conflits liés à sa rareté pour les usages domestiques, agricoles et industriels, une baisse des rendements des barrages hydrauliques, et des risques accrus pour le refroidissement des centrales nucléaires. Ensuite en qualité, avec une concentration plus élevée en polluants et donc des coûts accrus pour la rendre potable.

L’adaptation de demain se fait aujourd’hui. Nos élus à la métropole adaptent les politiques publiques au changement du climat avec l’accompagnement social qu’il nécessite : gestion de l’eau passée en régie publique, rénovation énergétique des logements, investissement pour une agriculture bio et locale, développement des transports en commun, revenu de solidarité des jeunes, encadrement des loyers… Leur action n’est que locale et doit être prolongée aux échelons supérieurs pour maintenir la modification du climat à un niveau acceptable. Il est grand temps d’agir et de cesser de se satisfaire des promesses rassurantes des différents gouvernements depuis 30 ans. Nous sommes confrontés au plus grand défi de l’histoire de l’humanité et celui-ci est complètement occulté dans le débat public alors que deux jeunes sur trois jugent l’avenir effrayant. 

Limiter le réchauffement climatique à 1,5° doit être la priorité absolue. Nous avons le devoir d’imposer ce thème primordial dans les prochains mois. Nous avons besoin du soutien de toutes et de tous pour donner de l’espoir en l’avenir. Rejoignez-nous ! letempsdagir@ecologie-oullins.fr.

C’est empli de cet espoir que nous vous adressons, à vous et vos proches, nos meilleurs vœux pour cette année 2022 qui s’engage.