Le métro B est prolongé cet automne

La nouvelle station Oullins Centre est en cours de finition, la place Anatole France et les rues adjacentes sont en cours de réaménagement.

Le flux de piétons attendu pour rejoindre le métro est évalué entre 20 et 25 000 par jour. Ces piétons viendront par toutes les rues autour de la place. Celles qui sont circulées aujourd’hui ne le seront plus que par les riverains, les livraisons et pour l’église.

Au-delà de cette première proximité de la station de métro, de nombreux piétons viendront de tous les quartiers et traverseront la Grande Rue, la rue de la Camille… soit depuis leur domicile, soit déposés par un bus.

Pour apaiser la ville et réduire les conflits à venir entre piétons et voitures, il faut réduire globalement le trafic des voitures. Comme sur l’ensemble de la métropole, le nombre de déplacements en voiture a baissé à Oullins de 10 % entre 2019 et aujourd’hui. Le télétravail a une petite part de responsabilité, mais l’essentiel des déplacements s’est reporté sur les transports en commun et les modes actifs (marche, vélo).

Le prolongement du métro et la réorganisation du réseau de bus et de cars doit permettre d’amplifier cela.

Parallèlement, pour apaiser la ville, il faut réduire au maximum le trafic de transit, qui ne fait que passer par Oullins, sans s’y arrêter, et représente environ un quart du trafic. Si ce dernier restera encore important sur le Boulevard E. Zola, il doit être réduit sur la Grande Rue et supprimé dans les quartiers adjacents. Le prolongement du métro et un plan de circulation compliquant les traversées d’Oullins peuvent permettre de le réduire fortement. Pour cela, nous préconisons la mise en sens unique de la Grande Rue et de plusieurs autres rues, pour éviter les contournements par d’autres quartiers, et limiter fortement le passage par Oullins de ceux qui ne s’y arrêtent pas.

Le trafic local, « d’Oullins à Oullins », pour desservir les écoles, les commerces… doit pouvoir, en grande partie, se reporter sur les modes actifs. C’est déjà fortement le cas. La grosse majorité de ces déplacements se fait déjà en modes actifs. La diminution des voitures en transit doit suffisamment apaiser la ville pour rendre encore plus agréables les déplacements de courtes distances à pied ou à vélo.

Les flux d’échanges les plus importants, environ 60 % des déplacements, concernent les Oullinois·es qui partent d’Oullins vers d’autres destinations et les habitants des environs qui viennent à Oullins, notamment dans les commerces. Si la part des transports en commun est déjà importante dans ces déplacements, le prolongement du métro et la réorganisation des bus va encore l’amplifier. Il n’en reste pas moins que la voiture va continuer de jouer un rôle important dans ces flux d’échanges. Elle ne devra pas être empêchée. La réorganisation des circulations dans Oullins doit bien sûr permettre aux Oullinois·es qui doivent quitter Oullins en voiture de le faire. Elle doit aussi permettre aux « visiteurs » d’accéder aux différents quartiers d’Oullins pour y trouver des stationnements leur permettant d’accéder aux commerces, en particulier.

Apaiser Oullins, ce n’est pas seulement apaiser un quartier. D’ailleurs, toutes les expérimentations le montrent, vouloir apaiser localement sans réflexion globale ne fonctionne jamais. Par ailleurs, tous les habitants ont droit à moins de circulation, de pollutions, de nuisances. Tous ont droit à une ville plus agréable pour s’y déplacer à pied et à vélo. Pour cela, il faut une transformation globale du plan de circulation d’Oullins.

La métropole lance une large concertation dans les semaines qui viennent… Participons !